La semaine dernière, vous avez vu avec Charline comment mettre en page son manuscrit.
L’équipe de Mon livre & moi rejoint Les éditions les 3 colonnes en vous préparant des articles aux petits oignons afin de vous orienter vers les aspects techniques de la fabrication d’un livre et des outils qui la permettent.
Nous aborderons donc avec ce premier article les détails techniques de la mise en page.
Nous pouvons généralement distinguer deux types d’auteur, ceux qui tapent leur texte au kilomètre, sans réellement se soucier de la mise en page et qui s’en remettent à leur éditeur ou prestataire de services, et ceux qui préparent la mise en page avec une idée finale bien en tête.
C’est le second cas qui va particulièrement nous intéresser. En effet, la plupart des éditeurs proposent des formats bien spécifiques et respectent une charte graphique, il faudra donc prendre ces éléments en compte lors de la réalisation de la mise en page.
Les formats
Tout d’abord, les deux grandes catégories de formats sont :
- Les formats à la française, avec une orientation de type portrait.
- Les formats à l’italienne, avec une orientation de type paysage.
Chaque catégorie dispose de plusieurs tailles (poche, royal, A5, digest, etc.), les formats à la française seront plus appropriés pour du texte (romans, essais, bibliographies, etc.) et les formats à l’italienne conviendront mieux pour des images.
Les formats à la française les plus courants sont les formats digest, A5, et l’indémodable poche.
Il sera plus facile pour un éditeur d’intégrer le tapuscrit à sa maquette si le format correspond à celui qu’il utilise, sachant que les deux plus courants, digest et A5, sont très proches dans leurs dimensions.
Si votre tapuscrit est au format A4, la mise en page se retrouvera forcément chamboulée et le rendu ne pourra pas être similaire.
La charte graphique
La charte graphique peut prendre plusieurs éléments en compte :
- Les polices d’écriture utilisées et leurs différentes fontes (pour faire simple, pour la police de caractères Calibri, Calibri italique 11 points, Calibri italique 14 points, ou Calibri romain gras 12 points sont trois fontes différentes).
- Les couleurs.
- La mise en forme des paragraphes (justification, retrait, espacement).
On pourrait également ajouter la typographie, mais on parlera plutôt ici de règles typographiques – règles relatives à la ponctuation, à l’usage des majuscules, des parenthèses, des guillemets, des espaces, etc. – celles-ci seront communes à quasiment tous les éditeurs car elles sont déterminées en fonction du pays.
Dans le cadre des écrits type romans, bibliographies, essais, etc., la quasi-totalité des éditeurs opteront pour des polices d’écriture dites avec empattement et le corps devrait varier entre 10 et 12 points.
Comme pour le format, si votre mise en page vous convient, il faudra prendre en compte la taille de la police, si votre tapuscrit est en corps 24 points et que votre éditeur utilise un corps 12, la mise en page sera fortement décalée.
La différence entre les polices d’écriture avec ou sans empattement est la présence ou non d’extensions aux extrémités des lettres :
Avec empattement :
- Times new roman
- Book Antiqua
- Garamond
Sans empattement :
- Calibri
- Arial
- Comic sans ms
Les polices de caractères sans empattement conviendront mieux pour des publications numériques.
Vous pouvez découvrir plus de polices d’écriture ici : Dafont
La structure
La structure du récit sera également un élément très important qu’il faudra soigner. Le chapitrage doit être clair et intelligible, particulièrement dans le cadre d’un essai où on se retrouve souvent avec des sous-sous-sous-sous-parties. Il sera donc primordial d’utiliser une numérotation cohérente, et de mettre en évidence les titres de chaque partie avec une fonte de police qui ressort du texte principal (gras, italique, souligné) et une mise en forme adaptée (retrait, interlignes, etc.)
Conclusion
Bien entendu, cela dépendra du type de publication que vous ciblez, mais tous ces éléments seront à prendre en compte si vous comptez faire éditer votre livre et que vous avez une idée précise de la mise en page souhaitée, ou que vous vous autoéditiez en voulant un rendu professionnel.
Cela augmentera vos chances d’attirer un éditeur ou le lecteur, qui comprendront plus facilement votre livre et qui seront plus enclins à l’étudier ou le lire.
À vous de jouer !