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Comment écrire un livre à deux (ou plus) : les dessous de la coécriture

Comment écrire un livre à deux (ou plus) : les dessous de la coécriture

On dit souvent que l’écriture est un art solitaire. Et pourtant, de plus en plus d’auteurs choisissent de ne pas s’isoler dans leur bulle créative. Écrire à deux — ou à plusieurs — est une aventure littéraire à part entière, aussi exigeante que stimulante. Que l’on parle d’un roman, d’un essai ou d’un récit de vie, la coécriture demande une organisation particulière, une écoute fine… et une bonne dose d’humilité.

Alors, comment s’y prendre pour coécrire un livre sans finir fâchés ? Quels sont les pièges à éviter, les méthodes qui fonctionnent, et les bienfaits insoupçonnés de cette démarche à plusieurs voix ? On vous emmène dans les coulisses de la coécriture.

Pourquoi écrire à plusieurs ?

Les raisons qui poussent deux (ou plusieurs) plumes à s’unir sont multiples. Il y a d’abord le désir de croiser des regards — utile notamment pour les essais, les témoignages croisés ou les livres à portée scientifique ou pédagogique. Il peut aussi s’agir de fusionner deux styles littéraires pour créer une œuvre plus riche, plus nuancée, plus vivante. Et parfois, c’est tout simplement une rencontre humaine ou intellectuelle forte qui donne envie d’écrire ensemble.

La coécriture peut aussi offrir un vrai soutien moral. Car à deux, on doute moins, on avance plus régulièrement, on se relit mutuellement. Et on rit souvent plus, aussi.

Les différentes méthodes de coécriture

Il n’existe pas une seule bonne façon de coécrire, mais plusieurs approches selon les profils des auteurs et la nature du projet :

1. L’écriture en alternance
Chaque auteur écrit un chapitre, une scène, ou une partie, en respectant une trame définie à l’avance. On alterne les plumes, tout en gardant une cohérence globale. Idéal pour les récits chorals ou les témoignages.

2. L’écriture collaborative simultanée
Les deux auteurs écrivent en même temps sur un même document, se relisent en direct, modifient à tour de rôle. Cette méthode fluide nécessite une grande confiance et une entente stylistique solide.

3. La répartition des rôles
L’un écrit, l’autre relit et améliore. Ou encore : l’un se charge de la narration, l’autre des dialogues. Très utile quand les auteurs ont des forces complémentaires.

4. Le ping-pong créatif
On commence une scène, l’autre la poursuit sans consignes strictes. Cela permet d’introduire de la spontanéité, de la surprise, et parfois des rebondissements imprévus.

Les pièges à éviter

Même si la coécriture peut être enthousiasmante, elle comporte quelques défis à anticiper :

Quelques bonnes pratiques

Ce que la coécriture apporte de plus

Au-delà de la complémentarité, la coécriture est souvent une école de confiance, de souplesse et d’altérité. Elle nous pousse à sortir de notre zone de confort, à envisager nos textes autrement. C’est aussi, parfois, une source de profonde amitié ou de complicité nouvelle.

Et pour les lecteurs, c’est l’occasion de découvrir une œuvre à plusieurs voix mais d’une seule âme.

Vous souhaitez vous lancer ?

Avant d’écrire ensemble, parlez beaucoup. Échangez sur vos envies, vos peurs, vos inspirations. Posez les bases de votre collaboration comme on poserait les fondations d’une maison. Et surtout, amusez-vous : à deux, l’aventure littéraire peut être encore plus belle.

Découvrez l’organisation des co-auteurs ici

Crédit image : pixabay

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