Nous avons vu précédemment dans l’article sur l’histoire de la poésie que celle-ci a traversé les siècles. Elle a donc évolué au fil du temps. Cependant, nous pouvons diviser la poésie en deux formes : les formes fixes et les formes libres. Aujourd’hui nous allons voir qu’elles sont les formes fixes de la poésie.
Les formes fixes de la poésie, définition
Depuis l’Antiquité, plusieurs formes fixes de poésie ont été créées. Ces formes de poésie obéissent à des règles imposées quant à leurs compositions :
- Disposition des rimes,
- Nombre de strophes,
- Longueur de vers etc.
Les auteurs doivent donc se soumettre à ces diverses contraintes pour réaliser le type de poésie qu’ils souhaitent.
Les poésies à formes fixes les plus connues
Le sonnet
D’origine italienne, le sonnet fait son apparition en France et se développe au XVIe siècle porté par les poètes de la Pléiade comme Joachim du Bellay ou Pierre de Ronsard. Le sonnet répond à des règles nombreuses et strictes.
Il est composé de deux quatrains (strophe de 4 vers) et de deux tercets (strophe de 3 vers). Il possède donc impérativement 14 vers. Le schéma de ses rimes est très simple : ABBA ABBA CCD EDE (ou EED).
Le rondeau
Apparu au XIIIe siècle, le rondeau est un court poème composé de trois strophes, de treize vers et qui reposent sur deux rimes.
Cette forme est rythmée par un refrain, reprenant généralement les premiers mots du premier vers. Cette forme sera rejetée par la Pléiade qui lui préférera le sonnet.
La ballade
Très populaire au Moyen-Âge et destinée à être chantée, la ballade est composée de trois strophes (de 8 ou 10 vers) et d’une demi-strophe finale appelée envoi.
Les vers sont soit des octosyllabes soit des décasyllabes. La particularité de cette forme est que chaque strophe se termine toujours par le même vers : le refrain. La disposition des rimes est également soumise à des règles en fonction de la longueur de la ballade.
Au fil des années, les poètes ont peu à peu délaissé ces formes fixes à cause de ces nombreuses règles trop restrictives. Ils décident de s’en affranchir et en profitent pour créer des formes dites libres leur permettant plus de liberté dans leurs créations.