Le projet Gutenberg, qu’est-ce que c’est ? Ce nom nous parle, il nous dit quelque chose, mais oui, il s’agit bien du nom de Johannes Gutenberg, l’imprimeur allemand du XVe siècle. Il ne s’agit bien entendu que de son nom, utilisé en hommage audit imprimeur, car le projet Gutenberg a été initié par Michael Hart en 1971. C’est l’avènement du livre numérique.
Un peu d’histoire
Michael Hart, lorsqu’il était encore étudiant, a décidé de rendre accessible la lecture dématérialisée, sur internet, ou à l’époque, ARPANET (Advanced Research Projects Agency Network). ARPANET est le premier réseau à transfert de paquets de données qui fut conçu aux USA et vit le jour en 1969 (le principe de réseau à transfert de paquets de données est l’ancêtre d’internet comme nous le connaissons aujourd’hui).
Le tout premier livre numérisé est la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis.
Le projet Gutenberg a pour slogan « Brisons les barrières de l’ignorance et l’illettrisme » car son but est de répandre le goût de la littérature et surtout, de la rendre accessible à tous et à toutes.
Michael Hart donc, numérisera des œuvres de la littérature, aussi diverses que variées, comme la Bible, ou Alice au pays des merveilles, et les déposera sur un serveur d’ARPANET.
Il fut le premier au monde à constituer une réelle bibliothèque de livres numériques.
En 1994, le projet Gutenberg met en ligne sa centième numérisation : l’œuvre intégrale de William Shakespeare.
Le projet Gutenberg aujourd’hui
À l’heure actuelle, le projet Gutenberg donne accès à plus de 50 000 livres qui peuvent être téléchargés sur PC, tablettes, liseuses, etc.
Ces œuvres sont libres d’accès car elles n’ont jamais été soumises aux droits d’auteur, ou parce qu’elles sont entrées dans le domaine public. Certaines ont été mises en ligne avec l’accord des auteurs afin de faire avancer le projet.
La plupart des œuvres du projet Gutenberg sont en anglais, mais on peut y trouver aussi des ouvrages en français, allemand, italien, espagnol, néerlandais, portugais, finnois, chinois, et près de 40 autres langues, cette liste ne cesse de s’agrandir.
L’influence du projet Gutenberg
Le projet Gutenberg influencera d’autres projets du même type, notamment la BnF (Bibliothèque nationale de France) qui lance Gallica en 1997, une bibliothèque numérique qui permet de consulter directement la reproduction de plus de 7 600 000 de documents sous format texte, image ou son (voir article de la BnF).
Une bibliothèque alimentée par des volontaires
Les livres mis en ligne sont mis à disposition majoritairement par des volontaires, et la bibliothèque s’enrichit un peu plus chaque jour grâce à la contribution de correctrices et correcteurs bénévoles, si ce rôle vous intéresse, sachez que toute personne peut devenir correcteur pour le projet Gutenberg.
Tous les textes du projet Gutenberg peuvent être téléchargés, lus, et redistribués sans aucun frais de la part des lecteurs. Il s’agit donc bien de rendre la lecture accessible à tous et à toutes.
Alors de la part de tous les amoureux de la lecture, de la culture et de la littérature, un grand merci à Michael Hart et à tous ceux qui continuent d’alimenter ce beau projet, le projet Gutenberg.
Au plaisir de vous voir lire,
Les 3 Colonnes