Doit-on élider puisque, lorsque, quoique, jusque, presque et quelque ?

Lorsque nous écrivons « puisque, lorsque, quoique, jusque, presque ou quelque », il nous arrive de nous demander s’il faut les élider devant une voyelle, c’est-à-dire enlever le « e » et le remplacer par une apostrophe.

Voyons ensemble dans quels cas les élider.

1.      Presque

Ne s’élide jamais sauf dans « presqu’île ».

On écrira donc :

Elle est presque aussi grande que son frère.

Et non : Elle est presqu’aussi grande que son frère.

1.      Quelque

Ne s’élide jamais sauf dans « quelqu’un » et « quelqu’une ».

Quand il est en deux mots, « quel que » suit la même règle que « que » et s’élide devant tous les mots commençant par une voyelle ou un « h » muet.

Pour rappel, « quelque » s’écrit en un seul mot quand il est placé devant un adjectif, un nom ou un adverbe. « Quel que » s’écrit en deux mots quand il est placé devant un verbe et s’accorde avec le sujet.

2.      Lorsque, puisque et quoique

Ces trois conjonctions suivent la même règle.

On les élide toujours devant les pronoms « il », « elle », « on » et les articles « un » et « une » et éventuellement de la préposition « en ».

Traditionnellement, on ne les élide normalement pas devant les autres mots qui commencent par une voyelle. Mais aujourd’hui, l’élision est tolérée.

On peut donc écrire :

Lorsqu’elle va à la boulangerie, elle prend toujours une touche sucrée.

Lorsque Anna va à la boulangerie, elle prend toujours une touche sucrée ou Lorsqu’Anna va à la boulangerie…

Puisqu’il arrive demain, nous irons à la plage.

Puisque Alain arrive demain, nous irons à la plage ou Puisqu’Alain arrive demain…

Quoiqu’elle soit loin, elle nous appelle souvent.

Quoique Émilie soit loin, elle nous appelle souvent. Ou Quoiqu’Émilie soit loin…

3.      Jusque

Généralement suivi de « à », jusque s’élide toujours. Mais s’il n’est pas suivi de la préposition « à », alors il garde son « e ».

On écrira donc :

Il dort jusqu’à midi le week-end.

Il travaille jusque très tard.

Quand jusque est suivi d’un adverbe modifiant un autre adverbe tels que « très », « fort », « bien » alors on écrit jusque très tard, et non jusqu’à très tard.

Et n’oubliez pas, lorsque que, puisque que, presque que ne se disent pas.

À bientôt pour de nouveaux conseils.

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