Lorsqu’on écrit à la première personne, la principale règle à observer est de bien se mettre à la place du personnage puisque tout va se passer au travers de ses yeux. Il faut donc utiliser la première personne du singulier ou du pluriel. Peu importe le temps employé (présent, passé, futur, etc.), il faut donc utiliser le Je, et le Nous.
La règle principale de l’écriture à la première personne
Cela paraît assez simple sur le papier, mais il peut être difficile de bien suivre cette règle.
Il va de soi que les sentiments du personnage principal sont clairs comme de l’eau de roche, ils seront dépeints dans le détail, puisque l’auteur et le lecteur sont directement dans la tête du protagoniste.
Le lecteur doit donc ressentir le moindre sentiment, la moindre réaction, du battement de cœur jusqu’au soubresaut de l’estomac en passant par l’inquiétude qui peut faire apparaître de la transpiration sur son front ou au creux de ses mains.
Cela implique aussi que toute l’intrigue ne se passe pas en direct sous les yeux du personnage principal. Il y a donc des évènements qui se déroulent en background et qui devront être expliqués plus tard.
Lire : Comment décrire les personnages de son livre
Le piège de l’écriture à la première personne
Le piège est de ne pas emmener le lecteur dans la tête des autres personnages. Et c’est plus difficile qu’il n’y paraît.
Souvenons-nous que l’auteur sait où il va, ce que pensent tous les personnages et ce qu’il se passe dans le plan général de l’œuvre. Or, le protagoniste, comme le lecteur ne sait pas tout.
Toutes les émotions, projets ou objectifs des autres personnages ne peuvent donc se voir que par des signes extérieurs.
Les émotions devront donc être décrites par les dialogues ou des réactions physiques comme une bouche légèrement entrouverte par le choc ou qui s’affaisse de déception, des yeux qui s’assombrissent de rage, ou un regard voilé par tristesse ou la confusion.
Cet exercice pouvant être frustrant pour certains auteurs, ceux-ci vont plutôt s’orienter vers un récit à la première personne mais avec un double point de vue.
Par exemple, dans le cas d’une romance, mettant en scène l’amour de Laura et Pascal, un chapitre sera consacré à Laura, toujours à la première personne, et un autre sera consacré à Pascal. Cela permet d’immerger le lecteur dans la profondeur des sentiments de chacun des personnages et de vivre pleinement tous les aspects de l’intrigue puisqu’il n’est plus obligé de suivre les mouvements du personnage principal.
À très bientôt,
Les 3 colonnes