Faire appel à un prestataire extérieur

Votre livre a besoin de quelques aménagements, d’illustrations, d’une correction, d’une réécriture ou d’une traduction, quels sont les droits des prestataires sur votre œuvre ?

C’est une situation que l’on rencontre souvent, qui peut vite devenir problématique si les bases ne sont pas posées dès le début lors de l’intervention d’une tierce personne dans la confection ou l’amélioration d’un ouvrage.

Les prestataires extérieurs

Si la personne contactée agit en prestataire, alors la situation est claire.  Le prestataire, par exemple un correcteur professionnel, vous fera une facture, que vous règlerez. La contribution donc s’arrêtera là.

Les illustrateurs

Dans le cadre d’illustrations, il est important de noter que si vous payez pour la prestation, l’illustrateur doit vous céder les droits de ce qu’il a créé pour vous.  

L’illustrateur peut demander une dédicace ou que son nom apparaisse dans l’ouvrage en supplément, ou à la place d’un paiement.

Il peut aussi demander un pourcentage sur chaque vente en échange de ses illustrations.

Quel que soit l’arrangement, il faut que les choses soient claires dès le début. 

Les traducteurs

Dans le cadre d’une traduction, le nom du traducteur doit figurer dans l’ouvrage. Si l’auteur est d’accord, celui-ci peut apparaître sur la couverture. Il est d’usage que le traducteur touche un pourcentage sur les ventes puisqu’il s’agit d’un réel travail d’écriture et de maniement de la langue.  Mais il est aussi possible que le traducteur ne souhaite apparaître nulle part et fonctionne comme un prestataire de service.

Le travail de réécriture

Enfin, la question la plus fréquente concerne le travail de réécriture.

La confusion est souvent présente entre correction et réécriture. La correction va se concentrer sur l’orthographe, la grammaire, la syntaxe, les répétitions et peut même aller jusqu’à la mise en page.

Lorsque le texte se trouve trop altéré en tournures et en remplacement de mots, on peut alors parler de réécriture.

Si la personne en charge de corriger et de réécrire votre texte apporte un vrai changement et des idées à votre travail, celui-ci est donc altéré.  Il est possible que cette personne vous réclame un arrangement autre qu’une simple prestation payante.

Il faudra donc convenir d’un arrangement qui convienne aux deux parties. Soit la mention d’un co-auteur (il faut avouer que cela plaît rarement à l’auteur initial), soit un reversement des droits d’auteurs sans mention, soit une mention telle que « avec la participation de » (ce qui plaît rarement aux correcteurs qui ont réellement amélioré le texte).

Si les deux parties n’arrivent pas à s’entendre, il faudra pour l’auteur initial abandonner le nouveau texte amélioré et repartir de zéro, sans utiliser les éléments apportés par la tierce personne.

Quelle que soit la situation rencontrée, vous l’aurez compris, il vaut mieux poser les questions de l’avenir avant de signer quoi que ce soit ou de faire appel à qui que ce soit.

Au plaisir de vous lire,                                                                                                                                                                   

Les 3 Colonnes                

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