Nous vous avons présenté il y a quelques semaines le métier de l’assistante éditoriale, laissez-moi à présent vous présenter le mien, celui de chargé de fabrication dans l’édition.
Le métier de chargé de fabrication dans l’édition
Le chargé de fabrication dans l’édition est le chef d’orchestre de la fabrication de l’ouvrage, il gère la bonne harmonisation de la communication entre les différents intervenants lors de la création du livre.
Le chargé de fabrication coordonne donc le travail des graphistes, des maquettistes et les demandes de l’auteur afin de mener à bien le projet d’édition.
Un travail de mise en page
Son travail débute après la signature du contrat. Il réceptionne le manuscrit ainsi que tous les éléments nécessaires à la réalisation du livre. Le manuscrit de l’auteur est alors envoyé en correction, une fois celle-ci achevée les maquettistes peuvent réaliser la mise en page du texte.
Cette première mise en page est appelée première épreuve. Le chargé de fabrication adresse alors le fichier numérique de la première épreuve à l’auteur.
Des échanges avec les auteurs
Il attendra ensuite le retour de l’auteur suite à la relecture de son livre pour en récolter les impressions et les éventuelles modifications. Le chargé de fabrication devra alors retransmettre ces informations aux maquettistes qui pourront alors adapter la maquette en conséquence.
Ce nouveau travail donnera naissance à une seconde épreuve et ainsi de suite jusqu’à ce que le fichier corresponde aux attentes de l’auteur.
La fabrication de la couverture
En parallèle, le chargé de fabrication déclenche à partir de la troisième épreuve d’intérieure, la fabrication de la couverture par les graphistes.
Tout comme les épreuves d’intérieurs, le graphiste transmettra au chargé de fabrication une première épreuve de couverture comprenant deux propositions de design de première de couverture ainsi que la mise en page de la quatrième de couverture. Le chargé de fabrication enverra ces fichiers numériques à l’auteur pour ensuite prendre en compte les remarques de celui-ci ainsi que les éventuelles modifications.
Le bon à tirer
Ces échanges perdureront jusqu’aux validations finales des fichiers, appelées BAT, bon à tirer qui est l’ordre d’envoi en impression. L’auteur doit donner au chargé de fabrication deux BAT, un pour la maquette d’intérieur et le second pour la maquette de couverture. Ces BAT sont très importants et leurs validations ne doivent pas être prises à la légère par l’auteur car une fois les BAT validés il ne sera plus possible de revenir en arrière et donc impossible d’apporter de nouvelles corrections.
Une fois les BAT réceptionnés par le chargé de fabrication, ils seront envoyés pour traitement. Cela signifie que les fichiers vont être retravaillés afin de correspondre aux normes des imprimeurs pour que le livre puisse être parfaitement imprimé.
Les études du chargé de fabrication dans l’édition
Le métier de chargé de fabrication dans l’édition est accessible avec un niveau de formation III.
Les formations professionnelles sont un plus mais ne sont pas obligatoires. En effet, le métier de chargé de fabrication dans l’édition est un métier qualifié de rare et de ce fait, les maisons d’éditions savent qu’une formation sera nécessaire après l’embauche d’un nouveau chargé de fabrication.
Comme indiqué précédemment, les maisons d’éditions ne sont pas fermées à des parcours d’études atypiques. Toutefois, le BTS métiers de l’audiovisuel, option gestion de production reste le parcours le plus classique et complet pour devenir chargé de fabrication dans l’édition.
Vous pouvez compléter ce cursus avec une licence professionnelle audiovisuelle ainsi qu’un master dans le même domaine, ou bien un master d’édition.