Contrat d’édition, comment le lire et comment éviter les arnaques ?

Nous avions déjà vu ensemble comment bien choisir sa maison d’édition, mais une question revient souvent, comment éviter les arnaques à l’édition de manuscrits ? Comment bien lire son contrat d’édition ? Comment comprendre ce qu’il y a à comprendre ?

Nous ne le dirons jamais assez, le choix d’une maison d’édition est un choix très important. Il est difficile de se faire une idée sur internet avec la multitude d’informations que l’on y trouve.

Voici donc nos conseils pour éviter de signer tout et n’importe quoi.

Le site internet de la maison d’édition doit être clair et précis

  • Quel type de contrat pratique-t-elle ? (Contrat d’édition ou contrat de publication)
  • A-t-elle un catalogue ?
  • Peut-on trouver les livres de cette maison d’édition en effectuant une recherche sur internet ? Sur les sites des librairies ? Les livres sont-ils disponibles ?

Épluchez bien le contrat et attention aux points suivants 

  • Si le contrat fait 20 pages ce n’est pas normal.
  • Les clauses doivent être claires et rangées. Je m’explique : les informations doivent apparaître ensemble, la distribution avec la distribution, le montant des droits d’auteurs avec l’état des ventes, etc. À chaque sujet, sa place, son paragraphe.  Si plusieurs clauses parlent des mêmes choses dans le désordre, ce n’est pas bon signe, il y a de grandes chances que cela ait été fait dans le but de vous perdre et vous embrouiller.
  • Restez bien attentifs au type de contrat. Pour schématiser :

Contrat d’édition = cession des droits = pas de participation. Nous le rappelons, la cession de vos droits est déjà un paiement en soi.

Contrat de publication = conservation des droits = participation financière.

ATTENTION :  Il ne faut jamais signer un contrat qui demande l’exclusivité tout en demandant une participation financière, quelle qu’elle soit : Sous forme d’achats de livres en soutien à la petite maison, sous forme de correction professionnelle, etc. Les contrats d’édition pour lesquels il faut payer sont à fuir. C’est l’un ou l’autre. Certainement pas les deux.

  • Le montant des droits d’auteurs : Si vous ne payez rien, les droits vont être d’un pourcentage assez bas, aux environs de 10%. Si vous participez financièrement, les droits peuvent aller jusqu’à 25%.

RAPPEL : L’éditeur et l’auteur ne sont pas les seuls à percevoir un pourcentage sur le livre. Les libraires retiennent entre 30% et 40% du prix d’un ouvrage, puis intervient le distributeur (s’il y en a un), puis l’imprimeur. Faites donc attention aux droits très généreux, cela peut vouloir dire qu’il y a des intermédiaires en moins, ou que la maison d’édition ne se rémunère pas du tout sur les ventes.

  • Quel est le canal de distribution ? Y en a-t-il un ? Nous avons vu lors de la parution de la chronique sur la distribution que s’il n’y a pas de distributeurs, le livre ne peut se vendre.

Astuce : Rendez-vous sur Dilicom, éditeurs/distributeurs et vérifiez le distributeur – Un grand distributeur est gage de qualité et d’efficacité.

  • À partir de combien d’exemplaires vendus toucherez-vous votre pourcentage ?

Il se peut que l’éditeur ne vous demande rien, mais que vous ne touchiez rien non plus avant le 500e exemplaire vendu. Ce type de contrat n’est pas très correct non plus.

Vérifiez que le livre soit disponible à la commande

Rendez-vous en librairie et demandez au libraire s’il est possible de commander un des livres de la maison d’édition en question. Une impression à la commande n’est pas forcément négative, cela indique que le libraire ne peut pas les renvoyer s’ils ne se vendent pas. Mais si le livre existe et qu’il est commandable alors c’est signe que le travail est effectué correctement.

Prenez contact avec l’éditeur

Appelez les maisons d’édition dans votre sélection afin d’éclaircir tous les points qui pourraient rester dans l’ombre pour vous. Une communication fluide, rassurante et honnête est primordiale pour une collaboration sereine.

ATTENTION :  Si la personne que vous avez en ligne élude certaines questions, tourne autour du pot, ne vous donne pas de réponses franches, alors c’est qu’il y a des sujets qu’elle ne préfère pas aborder. Il peut aussi s’agir d’incompétence et non d’arnaque, mais, soyons honnêtes, l’incompétence n’est pas non plus ce que l’on recherche au sein d’une maison d’édition. 

N’ayez pas peur de vous lancer mais soyez vigilants, voici nos conseils pour éviter les arnaques lorsque vous souhaitez éditer votre livre

Au plaisir de vous lire,                                                                                                                                                

Les 3 Colonnes                

crédit image : pixabay

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