Que ce soit de manière spontanée, ou préparée, il est fréquent de rencontrer des auteurs qui ont écrit à plusieurs.
Que ce soit un recueil de poésie, un roman, un essai ou encore un témoignage, il est important d’organiser l’administratif d’un tel projet, même s’il faut bien admettre que cela enlève un peu de féérie à l’aventure.
Il faut donc définir la participation de chacun. Une fois que toutes les parties sont en accord, alors vous pouvez vous lancer et envoyer votre manuscrit aux différentes maisons d’édition que vous aviez ciblées.
Certaines maisons d’édition, comme la nôtre, privilégient ce qu’on appelle l’auteur « référent » lors de la signature du contrat, afin de faciliter les échanges. Cela ne veut en aucun cas dire qu’un auteur est plus mis en avant qu’un autre, il s’agit simplement d’une organisation interne. Dans ce genre de cas, un avenant au contrat est signé, il s’agit d’un avenant de co-auteurs, laissant apparaître tous les noms des auteurs.
D’autres maisons d’édition vont signer un contrat incluant chaque auteur.
Co-auteurs : quel nom apparaîtra sur la couverture ?
Il est entendu que tous les noms des auteurs apparaîtront sur la couverture de l’ouvrage, avec ou sans pseudonymes. Tous les noms apparaîtront donc lors de la commercialisation de l’ouvrage.
Attention : Si un (ou plusieurs) auteur souhaite rester anonyme, il faut le prévoir à l’avance en utilisant un pseudonyme.
Co-auteurs : qu’en est-il de la protection du livre ?
Le livre, une fois terminé, sera référencé auprès de la Bibliothèque nationale de France avec tous les noms des auteurs.
Mais alors qu’en est-il des droits d’auteurs ?
- Dans le cadre de l’auteur référent, les co-auteurs doivent se mettre d’accord au préalable concernant la division des droits d’auteurs (50-50, 70-30, etc.) et l’auteur référent s’engage à reverser sa part ou leurs parts aux co-auteurs.
- Dans le cadre d’un contrat signé impliquant tous les auteurs, alors il est possible que la division des droits soit indiquée au préalable sur les contrats, les sommes seront donc reversées directement aux différents auteurs.
Un des co-auteurs ne souhaite pas l’éditer mais l’autre si. Que se passe-t-il ?
Sans l’autorisation du co-auteur, vous ne pouvez pas faire éditer l’œuvre commune. Le co-auteur doit soit céder ses droits (contre paiement ou volontairement) soit vous donner l’autorisation de publier l’ouvrage contre reversement d’une partie des droits d’auteurs même s’il ne souhaite pas voir son nom apparaître.
L’œuvre commune reste une œuvre commune, et vous ne pouvez donc pas en profiter pleinement seul.
Cela peut sembler évident, mais se lancer dans une aventure éditoriale avec une ou plusieurs personnes implique avant tout une bonne entente et de la confiance.
Si l’entente n’est pas au beau fixe avec le ou les co-auteurs, il est fort probable que votre projet soit voué à l’échec, malheureusement.
Donc pour se lancer sereinement dans l’écriture à plusieurs, faites-le avec des personnes de confiance, et mettez-vous bien d’accord sur la participation de chacun. Plus les choses seront claires, plus le déroulement de votre projet se fera sans anicroches. Après tout, ne dit-on pas que les bons comptes font les bons amis ?
Au plaisir de vous lire,
Les 3 Colonnes