Les si n’aiment pas les rais ! Vous avez peut-être déjà entendu cette phrase, à l’école, au travail ou dans une conversation. En tout cas, vous l’entendrez si vous êtes en pleine discussion et que vous employez une phrase de ce genre :
Si j’aurais su, je ne serais pas venu.
— Les si n’aiment pas les rais ! vous répondra votre interlocuteur.
Qu’est-ce-que cela signifie ?
Tout simplement que la concordance des temps dans votre phrase n’est pas bonne.
C’est un moyen mnémotechnique pour vous rappeler que dans une phrase de condition, après le « si » on emploie toujours le verbe à l’imparfait. On dira donc plutôt :
Si j’avais su, je ne serais pas venu.
Mais dans cette phrase « serais » est écrit avec un « s », pourquoi ?
Application : les si n’aiment pas les rais
Beaucoup auraient employé le futur simple à la place du conditionnel et n’auraient donc pas mis de « s ». C’est une faute récurrente dans les écrits lorsqu’ils sont rédigés à la première personne. Alors comment s’y retrouver ?
Tout simplement en remplaçant votre sujet par tu.
Dans cette phrase, vous auriez dit :
Si tu avais su, tu ne serais pas venu. (au conditionnel)
Et pas : Si tu avais su, tu ne seras pas venu. ( futur simple qui choque à l’oreille )
Lorsque vous hésitez entre le futur et le conditionnel dans un récit écrit à la première personne, remplacez toujours le je par le tu ou il. Vous saurez ainsi quel temps utiliser.
Pour aller plus loin, je vous propose une série d’exercices ici.
Maintenant les « Si » n’ont plus de secrets pour vous !
Rendez-vous prochainement pour de nouvelles petites astuces avec les conseils de Fanny …
Si vous avez manqué nos précédents rendez-vous, tout est ici. Le mois dernier j’évoquais avec vous le dossier de presse. La prochaine fois nous parlerons des homonymes !
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